Le grand départ
La lettre du pèlerinage
La dernière retraite que je donnais en août est achevée et c’est le grand départ.
J’ai parfois dit en plaisantant que j’avais fait, comme au théâtre, plusieurs répétitions générales. En effet depuis le 21 juin, j’ai quitté mon appartement de Valence, mais j’y suis revenue quelques jours autour des stages et retraites de l’été.
Entre chaque, j’étais sur les routes de France où j’ai pu expérimenter la vie nomade, dans un petit fourgon aménagé.
J’ai eu envie de vous raconter sous la forme d’une BD, comment s’est passée la préparation, avec la prise en main d’un élément essentiel : le camping car !
Les anecdotes racontées illustrent un processus très concret d’apprentissage. Toutes les expériences vécues ont été importantes, elles m’ont parfois amenée du stress et demandé de renouveler la motivation essentielle qui me pousse à partir, d’être alignée avec cet élan intérieur qui a été point de départ, pour sentir que dans cet espace là, il n’y a aucun doute. Juste une confiance totale et la sensation que tout peut arriver et sera accueilli.
Au fur et à mesure de l’été, les gestes du quotidien (non négligeables en termes de temps) sont devenus plus fluides. Je sais cuisiner sur 30 cm², avoir 80 litres d’eau et tenir une semaine avec, conduire ou faire des petites manœuvres est devenu facile. L’enjeu à présent est que tous ces gestes soient investis de présence. J’ai réalisé que je ne vais pas avoir chaque jour des heures libres à méditer sur un coussin, comme si j’étais dans un monastère.
Sur la route, dans le mode de voyage que j’ai choisi, c’est au travers de l’action et du déplacement que j’ai envie d’expérimenter la présence.
La vie de nomade est une vie assez fatigante puisque l’on bouge beaucoup mais elle est aussi d’une incroyable richesse.
J’adore conduire et faire de la route. J’ai une joie profonde à découvrir des endroits, parfois juste m’arrêter dans une église parce qu’il y a un appel, voir un vitrail magnifique et repartir.
Cette façon de voyager amène aussi beaucoup de rencontres avec des personnes et avec des lieux. Elle établit enfin un lien très fort avec la nature, car on vit vraiment avec elle, dans toutes les météo.
Pendant ces quelques semaines en France, j’ai dormi à peu près partout: dans des jardins d’amis, des forêts, au bord d’un lac, devant la mer dans des endroits sauvages, ou parfois même au bord d’une route, dans des parkings de boutiques, dans des fermes, dans un camping aussi…
Merci à toutes les personnes que j’ai rencontrées et qui m’ont accueillie pour une nuit ou pour un repas.
A présent, je me sens prête et je me dirige vers l’Espagne.
Je vais faire escale à Lourdes. Cela fait longtemps que je n’y suis pas allée et j’ai envie d’aller au contact de l’eau de cette source. Et puis en Espagne, il y a différents endroits qui sont reliés à Lourdes et à l’énergie de Marie.
Merci pour votre attention et à bientôt !