La terre des anciennes civilisations

Voyager au cœur de la Sardaigne, c’est se retrouver face à des traces d’une civilisation vieille de près de 4000 ans. Des tours immenses à l’allure de château-fort, des tombes en forme de tête de taureau, des puits sacrés reliés au soleil et à la lune…

Et toujours, la même question revient : comment ont-ils bien pu construire cela ?

Comme en Egypte, les explications de l’archéologie ne suffisent pas pour appréhender la complexité des édifices. La seule chose qui soit sûre, est qu’on est face à une civilisation très avancée dans son ingénierie de construction, comme dans son organisation.

Mettons de côté la science et offrons nous, le temps de la lecture de cet article, la vision des légendes transmises par la tradition orale chez les anciens sardes, pour regarder autrement les vestiges du passé.

Nuraghe vu du ciel

La légende du peuple des étoiles

On l’appelle la civilisation nuragique en référence à ses tours monumentales construites en pierre sèche, les nuraghes (en sarde : tas de pierre). Les plus hautes ont la taille d’un immeuble de 9 étages. Un escalier hélicoïdale intérieur permettait de desservir les paliers.

Reconstitution 3D d’un nuraghe complexe (1 grande tour entourée de 3 petites)

On voit des ruines de nuraghes absolument partout. Près de 8000 ont été retrouvés à ce jour, sur tout le territoire de la Sardaigne. Ce qui est absolument énorme ! (Rappelez-vous, cette île a la taille de la Bretagne).

La première chose intéressante est d’observer la répartition vue du ciel qui témoigne d’une organisation de la société où tout semble totalement interconnecté de façon organique, comme un réseau de neurones.

Ensuite, en regardant la vue d’ensemble, on voit que ces tours forment un maillage sur toute la Sardaigne qui ressemble à une constellation.

Constellation étoiles

A ce jour, la fonction de ces nuraghes (tours) reste inconnue.

Si on se tourne vers les légendes, on apprend que des « êtres de lumières », ou des « guides célestes » emplis de sagesse, inspirants respect et fascination, auraient enseignés des techniques de construction avancées pour créer des édifices permettant de communiquer avec les forces cosmiques.

Les nuraghes sont en effet construits sur des points énergétiques spécifiques, associés à des vortex d’énergie naturelle, des zones où les ondes de la Terre sont amplifiées. Ils sont aussi alignés précisément avec des cycles astronomiques et certaines planètes.

D’autres lieux sacrés, des sanctuaires avec des puits et bassins reliés à des sources, sont plus particulièrement en lien avec le soleil, la lune et s’activent au moment des équinoxes.

C’est le cas, par exemple, du puits sacré de Santa Cristina. Deux fois par an, le soleil pénètre par l’entrée du puits avec une certaine inclinaison, illuminant l’eau d’un cercle parfait. Quand la lune se lève, elle est exactement dans l’axe vertical du puits. L’eau reçoit l’image et les informations, venant de la lune et du soleil. En plus de sa fonction de purification, il est dit qu’aux équinoxes, l’eau permettait de communiquer avec le divin.

Santa Cristina

La fontaine sacrée de Su Tempiesu, perdue dans la montagne, a elle carrément des antennes en bronze, comme des aiguilles d’acupuncture, dirigées vers le ciel. Ce sont des petites épées de bronze, avec des figurines.

La légende des géants

On raconte qu’autrefois, des hommes de grandes tailles habitaient l’île. Les milliers de tombes de géants que l’on retrouve partout, en atteste. Ces tombes, avec leur immense façade en pierre, font plusieurs mètres de long et ont la forme d’une tête de taureau. Il parait que l’âme du défunt géant est encore là pour veiller sur le site. Qu’elle protège les villages environnants et apporte bien-être et guérison aux personnes qui s’en approchent.

Tombe Géant

Les anciens guerriers

Découverts depuis moins de 30 ans, ils sont devenus l’image de la Sardaigne. De ces guerriers et des tombes en formes d’œufs qu’ils gardent, on ne sait pas grand-chose. Là aussi, les légendes viennent combler ce que la science et la raison ne peut expliquer.

Géant de la Sardaigne

Les gardiens des sites sacrés

Aller sur un lieu est l’occasion de rencontrer des qualités d’énergies différentes. On peut les appeler « gardien des lieux », « esprits de la nature », « deva »… Il existe tout un ensemble de catégories que nous connaissons un peu de par nos histoires d’enfants, lutin, elfe, faune, sirène, dragon, etc., la liste est longue.

Nous mettons des noms pour échanger entre nous et parce que nous avons besoin de mettre une étiquette. Voyons-le simplement comme des entités énergétiques avec des qualités vibratoires différentes, dont chacune a une fonction spécifique.

C’est un peu comme les parfums. Quand vous vous promenez, certaines personnes ne sentent aucune odeur. D’autres vont reconnaître un effluve de rose, de thym, d’herbe mouillé et l’odeur peut amener un souvenir, une émotion, une pensée. C’est la même chose avec les énergies. Cela n’a rien de magique.

Ici, il y a des territoires entiers où l’on pourrait s’arrêter à chaque pas pour sentir une entité. Ce sont souvent des lieux sacrés ou bien des endroits où la nature est présente et encore sauvage.

Dans ces lieux, vous pouvez déjà percevoir une présence gardienne. Elle est à l’entrée du site. En franchissant le seuil, comme dans une cathédrale, vous sentez que vous pénétrez réellement dans un espace différent. Il peut même y avoir une sensation de « hors temps », ou de silence même s’il y a du bruit autour.

Dans les sanctuaires, les présences sont nombreuses et très différentes. Certaines sont reliées à Gaïa, la Terre Mère. D’autres sont là pour mettre le site en lien avec les autres sites et créer un maillage énergétique sur le territoire de la Sardaigne.

Au niveau du puits de Santa Cristina ou encore de Su Romanzesu, c’était très intéressant de sentir la connexion avec les profondeurs de la terre, comme avec le ciel. La source est à la fois matière et spirituelle.

Bassin Romanzesu

J’ai rencontré aussi des présences essentiellement reliées aux étoiles. D’autres sont là pour simplement vibrer en lien avec l’eau, même si elle est absente comme dans le bassin de l’image ci-dessus.

Beaucoup de ces présences ont une fonction protection. J’ai même parfois reçu un soin énergétique et suis ressortie avec un sourire aux lèvres, joyeuse sans raison.

Dans d’autres lieux comme les nuraghes, j’ai trouvé que le sacré était beaucoup moins présent. On ressent le pouvoir, la puissance. Mais il ne faut pas oublier que ces sites ont été utilisés au travers des époques de différentes façons souvent différente de la fonction d’origine.

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