Le calme intérieur

L'intelligence véritable agit dans le calme. C'est l'espace de la créativité et des solutions.

Extraits d’un livre d’Eckhart Tolle

Le calme intérieur d'Eckhart Tolle, un guide spirituel
Eckhart Tolle est écrivain, conférencier et guide spirituel

Chaque fois qu’un silence vous entoure, écoutez-le. Remarquez-le, tout simplement.

Le silence et la quiétude

L’écoute du silence éveille la dimension de calme

Lorsque vous prenez conscience du silence, cette vigilance intérieure est immédiate. Vous voilà présent.

Le silence est utile, mais non indispensable pour trouver la quiétude. Même dans le bruit vous pouvez porter attention au calme de fond, à l’espace dans lequel survient ce bruit. Cet espace intérieur de pure vigilance, c’est la conscience même.

Tout bruit dérangeant peut-être aussi utile que le silence. Comment? Si vous abandonnez votre résistance intérieure au bruit, si vous laissez celui-ci être comme il est, cette acceptation vous amène à ce domaine de paix intérieure que le calme.

L’intelligence véritable agit dans le calme. C’est l’espace de la créativité et des solutions.

Au-delà du mental

La prochaine étape de l’évolution humaine consistera à transcender la pensée.

En vous identifiant au mental, vous tomberez très facilement dans l’ennui et l’agitation. L’ennui signifie que le mental a faim de stimulation intellectuelle. Lorsque vous vous ennuyez, vous pouvez satisfaire la faim du mental en ouvrant un magazine, en faisant un appel téléphonique, en consultant votre messagerie. Prendre conscience de ce sentiment d’ennui et d’impatience, l’entoure soudainement d’espace et de calme.

Le soi égotique

Savoir que l’on est la conscience derrière la voix, c’est être libre.

Le «je» est fugace, une formation temporaire semblable à des vagues à la surface de l’eau. En vivant selon l’égo, vous réduisez l’instant présent à un moyen. Vous vivez pour l’avenir.

Les plaintes et la réactivité sont les schémas mentaux par lesquels l’égo se renforce le plus volontiers. Le sentiment de soi égotique a besoin de conflit. L’égo tire sa force de la lutte et vit de comparaisons. Dans vos rapports avec les gens, décelez-vous en vous-même de subtil sentiment de supériorité ou d’infériorité à leur égard?

L’envie est un sous-produit de l’égo qui se sent diminué si quelque chose de bon arrive à un autre. Le malheur ne vient pas de votre condition de vie, mais du conditionnement de votre esprit. Établissez des buts, mais sachez qu’ils n’ont pas tellement d’importance. Tout résulte de la présence.

La présence

«J’ai tellement de choses à faire !» Oui, sans doute, mais quelle est la qualité de vos gestes? En vous rendant au travail, en parlant à des clients, en travaillant un ordinateur, êtes-vous pleinement de ce que vous faites?

Vos agissements sont-ils marqués par le lâcher-prise par la rigidité? C’est cela qui détermine votre succès dans la vie et non la quantité de vos efforts. L’effort implique le stress et la tension, le besoin d’atteindre un stade futur ou d’accomplir un certain résultat. Une chose à la fois, c’est ainsi qu’un maître zen défini le sens du zen.

Faire une chose à la fois, c’est vous plonger entièrement dans ce que vous faites à l’instant, y accorder toute votre attention. C’est agir dans le lâcher-prise, la maîtrise.

Abandonner la résistance intérieure, accepter l’inacceptable est la plus grande source de grâces en ce monde. Parfois lâcher-prise signifie se sentir à l’aise dans le fait de ne pas y savoir.

Le lâcher prise est la transition intérieure qui va de la résistance à l’acceptation.

La nature

Nous avons oublié ce que les pierres, les plantes et les animaux savent encore. Nous avons oublié comment être calme, nous-mêmes, être là, là où se trouve la vie : ici et maintenant. Pour vous relier à l’être, vous devez suivre les enseignements de la nature. Vous avez besoin d’elle mais elle a aussi besoin de vous.

Les relations

Nous sommes souvent prompt à juger une personne car nous ne voyons pas le sens de cette personne mais son apparence. Nous confondons sa nature avec ses schémas mentaux conditionnés. La clé, c’est l’attention, la quiétude éveillée. Si son passé était le vôtre, sa douleur la vôtre, son niveau de conscience le vôtre, vous penseriez et agiriez exactement comme lui. Avec cette prise de conscience vient le pardon, la compassion et la paix.

L’écoute véritable est un autre moyen d’apporter le calme dans la relation. Lorsque vous écoutez vraiment, la dimension de calme émerge. L’écoute véritable dépasse largement la perception auditive, c’est l’action éveillée, un espace de présence dans lequel les paroles sont reçues. En définitive, il n’y a bien entendu personne d’autre, c’est toujours vous-même que vous rencontrez.

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